Résumé
« Narukami » fait partie des œuvres du « Kabuki-Juhachiban » (Dix-huit pièces de Kabuki) de la famille Ichikawa Danjuro.
Dans cette histoire, le prêtre nommé Narukami Shonin a des ressentiments envers la cour impériale. Il a confiné le dieu dragon au fond d'une cascade, provoquant ainsi une longue sécheresse. En représailles, la cour impériale ordonne à la belle princesse Kumonotaemahime de séduire Shonin et de libérer le dieu dragon. La princesse fait boire le prêtre jusqu’à l’ivresse et libère le dieu. Quand Shonin se réveille, il réalise qu'il a été joué. Dans sa colère, il pourchasse Kumonotaemahime.
Cette pièce faisait à l’origine partie d’une œuvre plus longue intitulée « Narukami Fudo Kitayama-Zakura » qui inclut « Kenuki » et « Fudo » ; également considérés comme faisant partie de « Kabuki-Juhachiban ».
Parmi les moments importants de la première moitié, les lignes déclamées par Kumonotaemahime sont accompagnées de gestes vifs, avouant son histoire d'amour, et une scène dans laquelle Shonin s’encanaille alors qu’il lui fait un massage. La scène du dialogue envoûtant entre la princesse sensuelle et le prude Shonin contraste fortement avec le aragoto (style exagéré) qui marque la deuxième moitié de la pièce.
Moment important
La colère de Shonin d’avoir été trompé s’exprime dans le style aragoto mentionné ci-dessus. L’acteur jouant Shonin se change avec une perruque aux cheveux hérissés et s’applique un maquillage kumadori. Il effectue un changement de costume instantané sur scène et revêt un costume à motif de flamme sur fond blanc. Les autres touches aragoto agréables au public comprennent une pose mie, dans laquelle Shonin enroule ses deux bras et une jambe autour d’un pilier d’une caverne ; le prêtre juché sur un rocher tient la corde sacrée coupée dans une main comme le dieu du feu ; Shonin aux prises avec ses moines novices ; et pourchassant avec colère la princesse en sautant de rage juste avant la fin de l'acte.